Pentti Sammallahti, une exposition d’envergure
Après Jane Evelyn Atwood, Isabelle Muñoz, John et Claude Batho, Olivier Culmann, Denis Bourges, Claudine Doury, Patrick Tourneboeuf… le photographe invité par la Commune de Bièvres pour la Foire cette année est l’artiste finlandais Pentti Sammallahti, représenté par la galerie Camera Obscura.
Pentti Sammallahti est né en 1950 à Helsinki dans une famille d’artisan (son père était orfèvre). Il est le petit-fils de la photographe Hildur Larsson, d’origine suédoise. Dès son adolescence, il commence à pratiquer avec passion la photographie et le tirage. Il rejoint le Camera Club d’Helsinki à 14 ans. Sa première exposition personnelle a lieu en 1971 et la reconnaissance de son travail arrive très tôt puisqu’il reçoit à 25 ans le prix national finlandais de photographie (prix qu’il obtiendra à nouveau en 1979, 1992 et 2009). En 1991, l’octroi d’une bourse artistique d’État pour une période de 15 ans lui permet de quitter l’enseignement et de se consacrer à son œuvre.
65 tirages seront exposés à la Grange aux Fraises et à la Maison des Photographes et de l’Image. Il s’agit d’une des plus grandes expositions de l’artiste proposées en France, après le Mois de la photo, les Rencontres d’Arles, en 2012 et 2015 et la Maison Doisneau à Gentilly.
Didier Brousse qui le représente avec la galerie Camera Obscura évoque son œuvre : « Les photographies de Pentti Sammallahti sont de celles qui peuvent être universellement comprises, reçues, admirées. Elles ont l’évidence d’une œuvre à la fois populaire et virtuose, pleine d’humanité et d’humour, qui parle aussi bien au connaisseur qu’au profane. Ses sujets favoris sont les manifestations de la présence animale dans le monde des hommes. Il nous rappelle dans ses photographies que d’autres vies partagent notre espace : écartant le rideau sur ce monde parallèle, habité par des êtres affairés et sensibles, il met en évidence ce lien ténu qui nous relie encore aux animaux et à la nature. »
Pentti Sammallahti a toujours été attentif à la photographie en tant qu’objet concret et le travail du tirage est véritablement partie prenante de son œuvre. Ses épreuves sont uniques par l’interprétation savante de la lumière, le choix des virages (subtile coloration par réaction chimique) et du papier. C’est cette chaîne parfaitement tenue, du regard, à la prise de vues, puis à la traduction sur le papier, qui contribue à la réussite exceptionnelle de son œuvre.
Les photographies de Pentti Sammallahti sont, comme il l’écrit dans la préface d’Archipelago, une célébration du monde :
« Me trouvant sur une petite île rocheuse j’ai compris que la terre n’était pas ronde, mais un plateau couvert d’une voûte gigantesque… J’étais sous le point le plus haut du firmament, dans le point focal de la voûte, et j’ai décidé de ne pas bouger. À ce moment, tout semblait trouver sa place, même l’homme avec ses menues occupations. C’est avec reconnaissance que j’ai compris que l’élément le plus important du travail d’un photographe n’est pas la création, ni l’imagination, mais le regard et la volonté de rendre justice à ce que l’on voit. J’ai alors compris qu’on ne prenait pas les photographies, mais qu’on les recevait. »
Grange aux fraises, 3 rue de Paris et Maison des Photographes et de l’Image, rue de la Terrasse.
Samedi 1er et dimanche 2 juin de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h
La poésie du quotidien, Marie Jo Masse
« La poésie du quotidien c’est attacher de l’importance à des petits riens auxquels les gens ne portent pas attention et qui révèlent un monde onirique et profondément esthétique. Mon goût profond pour la lumière, la couleur et la nature est le fondement de ma démarche artistique. J’aime faire dialoguer des choses qui sont éloignées dans la réalité par le truchement de la photo (et des longues focales), ainsi qu’au travers de la photo rapprochée (macro ou proxy photo) qui invite à changer de repères et d’échelle, créant ainsi une ambiguïté propre à stimuler l’imagination et conduisant à une forme d’abstraction lyrique. Il y a toujours une émotion à la source de mes photos, permettant un discours avec moi-même par lequel je me ressource et qui, je l’espère, provoque aussi un brin de conversation amicale avec le regardeur. » Marie Jo Masse
Le Mille Feuilles, 28 rue de l’église
Du 28 mai au 22 juin, du mardi au samedi de 10h30 à 19h et dimanche 2 juin de 10h30 à 18h.
Les Biévrois aiment la photo
Le concours Les Biévrois aiment la photo permet de sélectionner une soixantaine d’images tirées en grand format et accrochées dans les rues du centre de la commune. Deux catégories cette année : une catégorie libre et une catégorie sur le thème du sport.
Dans les rues de Bièvres
De début juin à fin juillet
Exposition historique sur la Foire internationale de la photo
Créée en 1964, la Foire internationale de la photo célèbre cette année ses 60 ans. C’est l’occasion de la raconter avec de nombreuses photographies, affiches et documents qui racontent la riche histoire de la manifestation.
Stand du Photoclub Paris Val-de-Bièvre sur le marché des artistes
Samedi 1er juin, de 13 à 18h
Dimanche 2 juin, de 9 à 18h.